Benoit Vinceneux

L'Amer, cowork & lieu de vie

Pour faire court : j’ai ouvert un #coworking avec vue sur la mer sur l’Île de Ré. Ça s’appelle : « L’Amer, cowork & lieu de vie ».

Fin 2019, les planètes s’alignent, j’ai la chance de m’installer en famille sur l’île de Ré. C’est un retour aux sources pour moi sur le territoire dont je suis originaire. Très vite les contacts se font, grâce aux enfants (1er facilitateur de rencontres) et aussi au surf. Souvent un sujet revient : « toi aussi tu bosses de chez toi et c’est galère ? ». En effet pas de coworking ou de lieu équivalent sur l’île. Il y a eu des essais entre 2017 et 2019 et ceux qui ont essayé ont semé des graines et ont été une source d’apprentissages (merci Nathalie Wiederkehr).

Je creuse donc le projet d’ouvrir un lieu et j’ai plusieurs convictions :

  • L’équilibre financier est atteignable mais le profit économique direct, non.
  • La fréquentation sera occasionnelle (pas de coworkers permanents)
  • Le coworking ne suffit pas, il faut créer des raisons de venir
  • Il ne faut pas faire le projet tout seul
    Je monte une équipe et on se lance :
  • On crée une association Loi 1901 à but non lucratif dont j’assume la présidence
  • On sonde les attentes des futurs utilisateurs (on a 400 réponses à notre questionnaire en ligne)
  • On fédère des acteurs locaux (entreprises, restaurant, associations, intermittents, etc.) qui pourront proposer des services et animations dans l’espace
  • On étudie toutes les pistes possibles pour trouver des locaux.
    Mais ça se complique sur ce dernier point. Les locaux à louer sont trop cher (cf. conviction 1…) et les communes n’ont pas de foncier ou sont tournées vers d’autres projets (mais ça on nous le dit après 1 an de discussions 🤔).

Finalement c’est dans un deal privé qu’on trouve la solution, avec le Relais Thalasso Ile de Ré. En 10 jours, c’est acté : on ouvre un cowork « hors les murs » au sein de l'établissement.
On réponds à un besoin des locaux et de la population de passage (résidents secondaire et touristes).
On est face à la mer (combien de cowork en France ?), avec un accueil aux petits oignons, les premiers utilisateurs sont ravis et les premiers événements s’organisent. On est en "test & learn", donc ça va évoluer.

La suite ? Avec ce lieu on répond à un besoin pragmatique mais je reste convaincu qu’il va falloir aller plus loin car ce projet doit s’inscrire dans une démarche globale en faveur de la vie à l’année sur l’île (un challenge majeur de notre territoire). Mais ça c’est en cours et j’y reviendrai plus tard…

Après YANA.place à Toulouse c’est donc un 2nd lieu à mon actif. Le fait d’être sur des projets avec des structurations et des ambitions complètement différentes est très stimulant. Les 2 projets partagent cependant le même ADN : proposer des lieux adaptés aux spécificités de leur territoire.